This first article, in a series of two, on the physiological approach of psychiatric semiology proposes to explore the place of physiology and clinical semiology in three systems of psychiatric classifications currently proposed in research: the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), the Research Domain Criteria Project (RDoC), and the Hierarchical Taxonomy of Psychopathology project (HiTOP). For each of these systems will be presented the general principle, the link with physiology and semiology, and the main limitations. Physiology and clinical manifestation occupy a variable place and role in these three systems of psychiatric classifications. The DSM proposes a list of semiological criteria that are relevant to the clinical history of psychiatry, but the choice of these criteria and their organization remains guided by purely practical and nosographic issues with a very limited place for physiology. The RDoC project does not propose a list of semiological criteria. Its clinical and practical relevance is clearly questionable, but this project has the merit of emphasizing the importance of physiology in the medical approach of mental disorders. The HiTOP project does not in itself propose a list of semiological criteria, but proposes a hierarchical organizational framework of the nosography allowing to associate a set of signs and symptoms with supposed underlying psychopathological mechanisms. The challenge remains to coherently hang these psychopathological mechanisms to physiopathological mechanisms of mental disorders according to an integrative perspective of mental disorders.
Ce premier article, d’une série de deux, portant sur l’approche physiologique de la sémiologie psychiatrique, propose d’explorer la place de la physiologie et de la sémiologie clinique dans trois systèmes de classifications psychiatriques proposés actuellement en recherche : le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), le projet Research Domain Criteria (RDoC), et le projet Hierarchical Taxonomy of Psychopathology (HiTOP). Pour chacun de ces systèmes sera présenté le principe général, le lien avec la physiologie et la sémiologie, et les limitations principales. La physiologie et la clinique occupent une place et un rôle variables dans ces trois systèmes de classifications psychiatriques. Le DSM propose une liste de critères sémiologiques pertinents au regard de l’histoire clinique de la psychiatrie, mais le choix de ces critères et leur organisation restent guidés par des enjeux purement pratiques et nosographiques avec une place très restreinte de la physiologie. Le projet RDoC ne propose pas de liste de critères sémiologiques. Sa pertinence clinique et pratique est donc clairement questionnable, mais ce projet a le mérite de souligner l’importance de la physiologie dans l’approche médicale des troubles mentaux. Le projet HiTOP ne propose pas en soi de liste de critères sémiologiques, mais un cadre organisationnel hiérarchisé de la nosographie permettant d’associer un ensemble de signes et symptômes à des mécanismes psychopathologiques sous-jacents supposés. L’enjeu reste alors de raccrocher de manière cohérente ces mécanismes psychopathologiques à la physiopathologique des troubles mentaux dans une perspective intégrative des troubles mentaux.
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